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L'Esperanto | Questions fréquentes ...

Soumis par cglady le lun, 30/12/2019 - 18:51

Des gens parlent-ils vraiment l'espéranto?

Durant toutes l'année, de nombreux groupes dans de nombreuses villes ont des réunions, où les membres s'exercent à parler sur tous les sujets. Des cours, des conférences, des rencontres avec des visiteurs étrangers sont organisées. En Belgique, il serait possible de prendre part chaque jour à une activité en espéranto.. Des revues sont lues dans le monde entier. On chante en espéranto. Chaque année, des congrès internationaux sont organisés avec plusieurs milliers de personnes qui ne parlent qu'espéranto durant toute une semaine. L'utilisation d'internet et de systèmes comme Skype, a encore renforcé les possibilités de communiquer régulièrement avec des espérantophones éloignés. On peut s'aimer en espéranto....

Combien de gens parlent espéranto?

L'espéranto n'étant la langue d'aucun peuple, il est impossible de donner des chiffres sérieux. Certains ont tenté de faire des calculs et quelques uns ont parlé de plus de 10 millions. C'est vraisemblablement très (trop ?) optimiste. De toute manière, à partir de quel niveau de connaissance de la langue peut-on être considéré comme un espérantophone ? Si on tient compte de tous ceux qui ont été un jour en contact avec l'espéranto, on pourrait peut-être arrivé à ces chiffres. Plus sérieusement, on connaît le nombre de membres actifs qui payent des cotisations : cela représente un peu moins de cent mille membres.

L'espéranto est-il aussi facile qu'on le prétend?

On peut considérer que pour le citoyen moyen, l'étude de l'espéranto demandera cinq à dix fois moins de temps, que pour une langue nationale, à niveau d'utilisation identique. L'absence d'exception, une grammaire facile mais souple et permettant les nuances, une construction des mots qui s'apparente à un jeu de construction amusant, expliquent cette facilité pour le lire mais surtout pour le parler! Mais il s'agit d'une véritable langue et l'étude nécessite un minimum d'effort et de sérieux pour respecter sa logique, au risque de rester un "eterna komencanto" (un éternel débutant).

Les espérantistes forment-ils une secte?

Une secte curieuse alors où se retrouveraient des pratiquants de plus de dix religions (catholiques/IKUE, athées/ATEO, évangélistes/KELI, boudhistes/BLE, francs-maçons/IFL, islamistes/IEA, mormons/PEM,...), et des partisans de toutes les opinions politiques et démocratiques. 

L'espéranto a-t-il une culture?

Certains rejettent l'espéranto en prétendant qu'il s'agit d'une langue sans culture. Si cela était vrai au moment de son introduction (1887), l'existence d'une véritable communauté, à l'échelle mondiale, lui a depuis apporté un véritable fond culturel, car les échanges culturels internationaux font partie du quotidien du Mouvement pour l'espéranto. A de nombreuses reprises, l'espéranto a pu ainsi promouvoir des œuvres peu connues par des traductions relativement fidèles, facilitées par sa souplesse. De plus, il existe à présent une littérature originale en espéranto, composée de romans, de pièces de théâtre et de poésie.

Réaction courante face à l'espéranto!

  • Il y a d'abord les enthousiastes pour cette idée, qui se demandent pourquoi cette solution n'est pas envisagée sérieusement au niveau des hommes politiques. Pourquoi aussi, on parle aussi peu de l'espéranto dans les médias.
  • Il y a aussi les sympathisants sceptiques, qui nous avouent qu'il s'agit là d'une belle utopie, mais qui n'a aucune chance de se réaliser pour de nombreuses raisons qu'ils déplorent.
  • Il y a encore des gens qui se présentent eux comme raisonnables et réalistes et qui ne veulent voir dans l'espéranto qu'une plaisanterie irréalisable, dotée au surplus de nombreux défauts rédhibitoires.
  • Il y a enfin les opposants farouches à tout se qui touche à l'espéranto. Souvent ces gens n'ont jamais considéré nécessaire de bien s'informer sur ce qu'ils affirment, mais cela ne les empêche pas d'avoir des idées bien précises sur le problème.

Ils se répartissent en diverses catégories.
Citons les 2 principales :

  • Ceux qui ne peuvent admettres qu'une langue construite et facile puisse servir de moyen convenable de communication. Soit qu'ils considèrent l'artificialité de la langue en la prétendant sans culture, soit qu'ils présentent sa facilité comme la preuve qu'il ne puisse s'agir que d'une langue sans richesse, incapable par exemple de permettre la poésie ou de subtiles nuances.
  • Ceux qui ne voient dans l'espéranto qu'un adversaire à l'hégémonie de leur propre culture ou leur propre langue. Ce sont les plus déterminés.

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Cette page a été réalisée le 30 juin 1998 par : Claude GLADY
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